tag:blogger.com,1999:blog-82462133075469380172024-03-06T23:40:33.229-05:00SynesthésieLe goût par les motsAntoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.comBlogger30125tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-53224348226935064902013-01-07T02:20:00.000-05:002013-04-16T03:14:49.508-05:00Le poulet rôti façon Blue<a href="http://helenablue.hautetfort.com/">Blue</a><br />
<b><br /></b>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<span style="font-size: 13px;">Quand elle est partie de la maison, Swan m’a fait promettre de lui transmettre ma recette du poulet rôti façon Blue. Elle aime l’idée d’étendre ses possibilités pour cuisiner cette volaille tendre qui fait le bonheur des petits comme des grands. J’ai toujours aimé le poulet rôti. Je garde un souvenir ému de celui que préparait ma grand-mère maternelle dans son grand faitout en grés émaillé bleu ciel qu’elle enfournait dans sa cuisinière à bois. Je me souviens du bruit que faisait les ronds de métal quand elle devait les enlever un par un pour recharger de bûches la machine, je me souviens aussi et surtout de l’odeur bien spécifique que dégageait la bête dorant au milieu de gros oignons et d’ail en chemise. Je n’ai jamais réussi à retrouver le goût bien à lui de son poulet qu’elle élevait elle-même dans son énorme basse-cour dans la cour de la ferme et qui était nourri au grain de maïs et à l’herbe. Les volailles qu’on trouve dans le commerce n’ont pas cette même saveur qu’avaient les siennes. Je la vois encore jeter à ces gallinacées des graines qu’elle tenait fermement dans son tablier replié et comment d’un regard elle savait celui ou celle qui allait trépasser le jour même ou le lendemain. A défaut de retrouver cette madeleine là, j’en ai créée une autre pour ma propre famille avec ma recette perso du poulet rôti. Hi,hi, la voici :</span></div>
<div class="MsoNormal" style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Prendre un gros bon poulet fermier de préférence. Le déposer dans un plat allant au four, j’aime quand le plat est transparent, on voit ce qui s’y passe. Ajouter une boîte de tomates pelées, deux gros oignons épluchés et coupés en lamelles, trois gousses d’ail ayant gardées leur peau et juste écrasées entre le pouce et l’index, deux verres de vin blanc, un bouquet garni, quelques feuilles de lauriers sauce, sel, poivre et un généreux filet d’huile d’olive. Enfourner pendant deux bonnes heures en arrosant du jus de cuisson régulièrement l’animal. Parfois pour augmenter la teneur des saveurs, je fourre le poulet d’un yaourt dans lequel j’ai haché de la ciboulette, du persil et du cerfeuil. Les chairs alors se parfument et ajoutent au plaisir qu’on peut avoir à la dégustation. Pendant les deux heures de cuisson, je préconise de faire une purée maison et une grosse salade verte mélangée de cresson. Quand la bête est bien dorée et bien cuite, la sortir du four et prendre une des deux options pour la servir. La familiale qui encourage à amener les plats tels qu’ils sont sur la table afin que chacun s’y serve ou alors la plus sophistiquée qui appelle un service à l’assiette. Pour celle-là j’aime prendre mes grandes assiettes en terre cuite marron avec des reflets gris. J’y dépose un morceau de volaille, un petit mont de purée dans lequel je fais le petit cratère pour accueillir la sauce et une large portion de salade verte. J’ajoute sur le côté droit de l’assiette un petit pochon d’oignons qui ont confit dans la sauce et je parsème de persil frais. Quand ma grand-mère servait son poulet, nous étions tous en foufelle, c’était une vraie fête. On ne manquait d’ailleurs jamais de se battre pour tirer l’os du bonheur avec elle. Tradition que je fais perdurer. Une fois sur deux je perds, mais comme je tire toujours avec un de mes fils et que leurs bonheurs font le mien, au fond je gagne à tous les coups ! Régalez-vous. Et toi, Swan, donne m'en des nouvelles !</div>
<br />
<div class="phide">
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Mistralhttp://www.blogger.com/profile/06363037463487026019noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-81318305530782877892012-09-03T09:35:00.002-05:002012-09-03T11:08:18.804-05:00aux bleuets<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<p><a href="http://pdaleblaispdale.blogspot.com/">Gaétan Blais</a></p>
<p>Bonjour, je vous propose la recette de grand-père aux bleuets de mon épouse. Façon agréable de manger des bleuets ( myrtilles chez les français ) autrement qu'en duo avec du sucre ou de la crème.</p>
<p>Les quantités sont approximatives, vous y allez selon votre dent, sucrée ou pas.</p>
<span id="fullpost">
<p>-Dans un chaudron amener à ébullition :<br>
6 tasses de bleuets<br>
3/4 de tasse de sucre<br>
1 tasse d'eau</p>
<p>Pendant ce temps-là préparez la pâte. Dans un grand bol :<br>
1 tasse de farine blanche<br>
1 tasse de farine de blé<br>
soupçon de sel<br>
3 cuillérés à thé de poudre à pâte<br>
2/3 de tasse de margarine<br>
mélangez le tout<br>
ajoutez 1 tasse de lait<br>
mélangez le tout pour en faire une pâte homogène qui se détachera facilement du bol.</p>
<p>Quand la préparation des bleuets a commencé à bouillir, baissez le feu et ajoutez sur les bleuets la pâte en petites boules.<br>
Couvrir.<br>
Laissez mijoter 10 minutes.<br>
Ça se mange chaud ou froid mais c'est meilleur chaud. Si vous avez à sortir après avoir dégusté ce dessert il serait bon de passer devant un miroir pour vérifier si par hasard vous n'auriez pas le tour de la bouche bleue et du coup une certaine ressemblance avec le Joker de Batman....<br>
P.S vous pouvez remplacer les bleuets par des framboises ou des fraises.</p>
<p>Bonne journée<br>
Gaétan</p>
</span><br />
<div class="phide">
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</div>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-2369953535513328162012-03-01T00:34:00.000-05:002012-03-01T00:57:11.366-05:00Sucre à la crème<a href="http://passemot.blogspot.com/">Venise Landry</a><br />
<br />
<b>Le sucre à la crème <i>Mère de monsieur B</i></b><br />
<br />
Tout le monde fait du sucre à la crème au Québec. Ce n’est pas difficile de comprendre pourquoi, la recette est donnée en partant : du sucre, pis de la crème ! C’est pas le diable ben compliqué, mais mozaille ! pourquoi donc le sucre à la crème de la mère de A est-il meilleur que celui de la mère de B, si c’est juste du sucre, pis de la crème !? Ça ne goûte jamais pareil mais surtout c’est jamais aussi mou ou aussi dur d’une main à l’autre. La dureté du sucre à la crème ne vient pas tant du trop de cuisson que de la dureté des comparaisons. Mais là comme je suis, le résultat de cette recette, si vous la réussissez, ne souffrira d’aucune comparaison.<br />
<br />
Elle se qualifie de Bell façon, vous allez comprendre pourquoi, et tenez compte que je ne suis nullement commanditée pour la propager. Je l’appelle la Bell façon ou la façon Bell, parce que cette recette vient de la mère de monsieur B. «Qui est monsieur B ?» entends-je, de mon oreille à la <a href="http://bio.starquebec.net/B/bertrand_janette.html">Janette Bertrand</a>. Il ne faut pas être dans le secret des dieux pour connaître monsieur B, faut juste être né au Québec, ou à peu près, avoir un téléviseur, ou à peu près, vivre les yeux ouverts entre 1992 et 2006, et pas à peu près. Et surtout, condition sine qua non, ne pas sauter les commerciaux. Si vous remplissez ces conditions, vous connaissez monsieur B Bell et son époustouflante multiplication de soi. Une de ses multiplications est la personnification de sa mère. C’est la <a href="http://www.youtube.com/watch?v=9yvUjjRLvEE&feature=related">mère de Monsieur B</a> qui m’a donné cette recette qui sort d’une revue Bell, pour initiés seulement.<br />
<br />
Pré-requis : Avoir sous la main du sucre et de la crème et ne pas avoir peur de s’en servir pour garder un poids santé. À noter : Après ingurgitation, vous aurez un poids sauté, tellement vous aurez d’énergie.<br />
<br />
Sucre : 1 tasse et demie de cassonade (tassée)<br />
Sucre : 1 tasse et demie de sucre blanc<br />
Sucre : 1/3 tasse de sirop de maïs (ou sirop de riz mais pas de sirop d’érable)<br />
Crème légère : 150 ml de lait dit condensé (équivalent de la crème à 18%)<br />
Crème en bloc : ½ livre de beurre<br />
Un petit bouchon de vanille (puristes s’abstenir).<br />
<br />
Couper le beurre en cubes pour qu’il fonde rapidement et jeter avec lui la balance des ingrédients dans un chaudron au fond épais, le « épais » prenant une importance capitale. Ouvrir le rond (euh, ou la plaque hein ?) à chaleur moyenne, porter au point d’ébullition, tout en grattant les bords avec votre cuillère. Défense de lécher ladite cuillère, à moins que vous soyez grand amateur de bec pas de lèvres, le mélange est vite brûlant.<br />
<br />
Quand le mélange bout à gros bouillons, descendre le feu à moyen-faible ou faible-moyen et calculer 9-10 minutes. Pendant que votre minuteur minute, surveiller la blondeur de votre ébullition. Si elle passe de blond à brun sans teinture, baisser le feu ardent, votre poêle s’enflamme devant de la bouillante blondeur.<br />
<br />
Les méfiants vis-à-vis le temps qui passe, plus nombreux qu’on le pense, peuvent le tester en versant une goutte du mélange dans de l’eau très froide. La goutte doit figer, puis flotter, s’apparentant à un spermatozoïde libre. Mais si la goutte fait corps avec l’eau et manque de consistance, dépasser le temps prescrit. Et refaire le test du spermatozoïde, au besoin, c'est-à-dire souvent, chaque minute de cuisson de trop est irrécupérable.<br />
<br />
Une fois le mélange retiré du feu, sauter sur votre meilleure cuillère de bois et brasser vigoureusement ... pendant 10 minutes. Là est le secret du sucre à la crème « mère de monsieur B ». Faites-vous aller le gras de bras, n’excluez pas la crampe, et si elle a lieu, suppliez un autre membre de votre famille, de préférence avec des bras. Quand tous les bras sollicités crient en même temps que le minuteur, c’est le moment, ou non, d’ajouter le bouchon de vanille « pour non-puristes ».<br />
<br />
Ensuite, laissez tomber mollement la lave chaude, épaisse et blonde, dans un moule.<br />
<br />
Et là, attention, le plus difficile s’en vient, attendez que le mélange durcisse...<br />
<br />
<br />
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<div class="phide">
<span id="fullpost"><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png" /></a></span></div>Mistralhttp://www.blogger.com/profile/06363037463487026019noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-53594089029728250762012-02-17T20:01:00.000-05:002012-02-17T20:37:29.159-05:00Chili con carne<a href="http://lacourascrap.blogspot.com/">Sandra Gordon</a><br />
<br />
<br />
Il te reste trente piastres pour deux semaines, et tu les caches scrupuleusement dans une pochette dissimulée de ton portefeuille. Pour les cas de forces majeures. Du café, des croquettes de chat, de l’essence ordinaire. Mais voilà, le moment arrive où ton estomac te lâche un crisse de wack. Ouain. C’est alors que. <br />
Que. <br />
Tu. As. Faim. <br />
Nan, tu n’as pas faim : tu crèves la dalle. Tu mangerais un cheval. La cavalerie entière, crisse. Tu as tellement faim que tu en perdrais tes moyens… que tu n’as douloureusement pas. Bon. Tu fais quoi? De-kessé-tu-fais?<br />
Tu ouvres tes portes d’armoires de cuisine et tu zyeutes. Puis celle du réfrigérateur. Zyeutes, zyeutes. Tu retournes aux armoires à cuisine, question d’être sûr-sûr, puis tu regardes à nouveau le contenu du congélateur, juste pour être encore plus sûr. Des glaçons. Un sac de maïs congelé. L’inventaire se fait au premier coup d’œil, nul besoin de déplacer quoi que ce soit. Ça fait des semaines que tu n’as pas fait une épicerie digne de ce nom et toutes les tablettes de la cuisine, quel que soit la température de son ambiance, sont pratiquement vides. <br />
« Euh… »<br />
Manger, le verbe sans l’action, et au conditionnel présent. Conditionnel à ce qu’il te reste – c’est-à-dire pas grand-chose. Du bicarbonate de soude, de la poudre à pâte, de la cassonade. De l’amour et de l’eau fraîche? Des plans pour vomir de la bile le lendemain matin. Nan.<br />
« Mange ta main, garde l’autre pour demain!»<br />
Ta mère te chantait peut-être ça à l’époque? Et tu ne la trouvais peut-être pas particulièrement drôle? Tout compte fait, tu es peut-être rendu au point où même ta paluche te semblerait délicieuse marinée pendant six heures puis grillée sur le barbecue. Mmm. Des beaux carrelés rôtis sur la paume et sur le dos, avec les effluves de romarin et d’ail. La gauche au pire, vu ta droititude. Droiterie. Droiture. Droiti… Ah! Anyway.<br />
Tu grignotes le fond pulvérisé d’un restant de vieilles céréales tout en réfléchissant. Un reste de fromage. Du lait. Un sac d’oignons. Des gousses d’ail désarticulées. Aucun restant. Aucun TOUSKI, tiens, ce fameux repas de seconde zone dont seul le terme suffit à amuser fièrement les ménagères qui en font l’usage. Elles pensent sérieusement avoir inventé quelque chose, oooouh, et elles jubilent à l’idée de nous instruire tout en nous relatant leur quotidien pourri et hautement inintéressant.<br />
« Nous, hier soir, on a mangé du TOUSKI… Tout-ce-qui-reste! Hihihi! »<br />
Même les innombrables sites Internet dédiés à la cuisine ne sont pas foutus de te donner un coup de main. Vrai qu’avec MARINADES+FROMAGE+OIGNON, les résultats ne sont pas très probants. Alors on se creuse les méninges… et l’appétit, du même coup. Hélas.<br />
<br />
«Ouain, pis? »<br />
–Ben... je sais pas, là… Je regarde ce que j’ai, que j’ai…<br />
<br />
1. Oignons;<br />
2. Ail;<br />
3. Poudre de chili;<br />
4. Sauce Tabasco;<br />
5. Cumin;<br />
6. Boîtes de conserve de légumineuses (haricots noirs, rouges, blancs, name it, ça fait l’affaire);<br />
7. Boîtes de conserve de tomates en purée (ou en dés, on s’obstinera pas là-dessus);<br />
8. Maïs congelé ou en conserve. (Sauf au mois d’août : des vrais de vrais, tsé);<br />
9. Pâte de tomate, si ta mixture est trop liquide. Genre;<br />
10. Sel;<br />
11. Poivre;<br />
12. Laisse-toi aller avec ce que tu as, c’est pas de la maudite science pâtissière.<br />
<br />
****************************<br />
<br />
« Pis le carne? Hein? Y’é où ton carne? »<br />
— Ben. Tu peux compter ton petit change pis aller t’acheter un peu de bœuf haché. Sinon, tu le manges drette de même. Avec du fromage râpé, des pitas passés au four, ou des chips tortillas. Pis si tu files foubrac, tu t’achètes de la crème sure. <br />
<br />
— Buen apetito! Con carne, esto va a ser mucho major! <br />
— Ouais. C’est mon avis aussi. T’as pas une poignée de change?<br />
<br />
<br />
<div class="phide">
<span id="fullpost"><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png" /></a></span></div>Mistralhttp://www.blogger.com/profile/06363037463487026019noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-40668628364149273792012-02-12T20:13:00.002-05:002012-03-01T01:11:05.263-05:00SapinescenceKevin Vigneau<br />
<br />
<b>Comment se passer un sapin…sans s’en passer.</b><br />
<br />
<br />
À treize ans, l’âge où les hormones nous fourmillent le cul, le derrière et le devant, sans qu’on sache pourquoi, entre bandes de jeunes hommes, on avait eu l’audace d’aller louer des films avec des X qui nous permettraient de connaître un peu mieux les relations humaines. Des VHS avec des univers musicaux à la Bachelet, Emmanuelle, et ce genre de classiques que les 80’s nous ont donnés.<br />
<br />
Il avait fallu y aller sur le pouce et en revenir de la même manière, au club vidéo, le visionnement avait conséquemment débuté vers le début du lendemain, et les deux films loués m’avaient retenu chez mes amis jusque tard avant l’aurore.<br />
<br />
Mon Grand-père, Évé de son prénom et que nul ne dise mot à ce sujet, m’avait demandé d’aller avec lui préparer une recette de « sapin », telle qu’il la nommait. Il est alors venu me lever de mon lit adolescent plein de traitement auto-perpétué suite de nuit sans sommeil, pour me ramener à la tradition qu’il voulait m’apprendre, laquelle, ai-je appris ensuite, il tenait des indiens lors de ses années de bûchage aux abords du Lac Érié.<br />
<br />
Sans trop me poser de questions, il me mit une hache dans les mains et me montra à reconnaître le sapin, le bon, celui dont l’écorce est encore verte lorsqu’on la gratte avec le doigt. « C’est celui-là qui faut couper ». Après avoir reconnu les jeunes pousses sapineuses dont je devais m’occuper, mon aïeul me montra comment couper les branches avec l’instrument du bourreau sans que je me doute que je serais victime quelques secondes plus tard, parce que manque de sommeil, parce que manque d’expérience, parce que plein d’idées de peau en tête et très peu d’idées de sapinage : un coup de hache direct sur mon pouce qui dévoilait l’os et la jointure.<br />
<br />
J’allais pleurer, de fatigue, d’écoeurement, je ne voulais qu’Emmanuelle ce matin-là. Évé m’a dit, alors : « Tu prends de la gomme de sapin, pis tu la mets sus ton affaire, on va pas brailler comme une maîtresse d’école, on a job à finir, ça marche le bois ».<br />
<br />
Ai pas eu le choix, ai suivi la recette et ai continué à l’aider à préparer son remède, lequel, avant de vous donner la cuisine, je dois l’avouer, à guéri mon pouce sans points de suture, mon asthme sans médication, mon manque de confiance envers des sagesses anciennes, mais pas mon affection pour la musique de Pierre Bachelet.<br />
<br />
Sapinescence<br />
<br />
<br />
Prendre 3 ou 4 jeunes sapins baumiers dont les sous-couches de l’écorce apparaissent vertes suite à un grattage avec l’ongle.<br />
<br />
En couper les branches et tous les éléments de façon à n’avoir qu’une sorte de pieux dont on retire l’écorce en faisant filer un couteau sur le bois dur de l’arbre.<br />
<br />
Après avoir mis les pelures d’écore dans un chaudron, faire bouillir de l’eau dans une bouilloire et ajouter l’eau au fur et à mesure dans le chaudron d’écorces en n’oubliant pas de boire sa bière quand le foie le demande.<br />
<br />
Le chaudron d’écorces empli d’eau bouillante, s’assurer de sa foi et de son foie, laisser le tout à chaleur constante pendant 24 heures, tenter si votre régime le permet d’être chaud tout autant pendant 24 bières, et ensuite filtrer le liquide des bois qui vous permettra de vous remettre de votre cuite ou de vos VHS interdits.<br />
<br />
Mais faut jamais que ça bouille !!! Ça tue la sève, c’est comme l’amour et la porno.<br />
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Ma main tranquille aujourd’hui et coude levé,<br />
<br />
KV<br />
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<br />Mistralhttp://www.blogger.com/profile/06363037463487026019noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-63020924649996408832012-02-12T05:42:00.000-05:002012-02-12T05:43:57.793-05:00Recette de bines au ....<strike>lièvre</strike> euh... au lapin. Fut un temps où je n'avais aucune difficulté à me trouver lièvres et perdrix pour donner plus de consistance à mes bines. L'époque étant ce qu'elle est, de plus en plus aseptisée mais toute aussi barbare, presque plus personne ne va à la chasse aux petits gibiers ou encore mes contacts sont soit décédés, soit handicapés par devant leurs articulations ce qui posent un certain problème quand vient le temps de tirer sur la perdrix qui te nargue ou encore pour aller relever ses collets les lendemains de pleine lune sur les trails à lièvres.<span id="fullpost">Tout ça pour vous dire que ma Marjo avait prise comme résolution du jour de l'an 2012 de donner à souper à la famille (mes parents et nos enfants) à toutes les 2 semaines jusqu'à notre départ pour les Europes dans pas long.<br /><br />Voulant lui donner un break de popote d'à tous les 2 samedis j'ai décidé ce samedi-ci, de lui emprunter son tablier et de la libérer temporairement de sa résolution culinaire.<br /><br />Question de bien trancher d'avec son répertoire de menus bi-hebdomadaire qui se voulait souvent de culture étrangère et qui ne rejoignait pas, mais alors là pas du tout mes parents et nos propres enfants oui la chair de notre chair dans leur idéal de souper familial, j'ai opté pour un classique : mes bines au lièvre, lièvre que j'ai remplacé par du lapin pour les raisons que vous connaissez et dont je renierai l'espèce au moment du souper, espérant confondre mon papa dont je soupçonne la vue et le goût d'être en forte régression depuis quelques années.<br /><br />Donc: 2 livres d'haricots blancs que j'ai fait tremper toute la nuit dans de l'eau froide dans mon chaudron de céramique. Au petit matin j'ai rincé les bines et enlevé celles qui n'avaient pas fières apparences avant de les faire mijoter une 30aine de minutes. Pendant ce temps-là je mélangeais les quantités approximatives de 1 cuillerée à thé de sel, 4 de vinaigre de de cidre, 1 de moutarde préparée, 2 cuillérées à table de cassonade, 1/2 tasse de mélasse, 1 tasse de ketchup. Pour lier le tout et en faciliter le répandage sur les bines plus tard j'ajoutais de l'eau bouillante au mélange.<br /><br />Après le mijotage de 30 minutes, jeter l'eau de cuisson ( moins de vocalises anales) rincer les bines, placer des cubes ou des larnières de lard et les rondelles d'un gros "nognon" dans un chaudron de céramique ( ça enlève le goût métallique des chaudrons ordinaires) puis déposer les haricots. Ajouter le mélange des quantités approximatives, couvrir d'eau bouillante et mettre au four. "Starter" les bines à 350 F pendant 1 heure. <br /><br />Pendant cette heure-là vous pouvez, si vous le souhaitez, vous rincez le gosier en badigeonnant le lapin, coupé en quartiers, de sirop d'érable et de paprika (aucune idée de ce que ça va donner, c'est la première fois que je badigeonne un lapin de cette façon-là).<br /><br />Les 60 minutes passées vous pouvez baisser le feu du four à 200-250 F et ajouter les morceaux de lapin.<br /><br />Cuire encore 4-5 heures en n'oubliant pas d'enlever le couvercle du chaudron durant la dernière heure pour faire brunir les bines.<br /><br />J'ajouterai à mon menu: toasts de pain de fesse sur rond de poêle, saucisses bien grasses, pâté mexicain parce qu'il nous reste plus de pâté à viande dans le congélateur et quiche florentine.<br />Bonne journée<br />Gaétan<p class="phide"><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png"></p></a></span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-60500436623338577982012-01-26T10:22:00.003-05:002012-01-26T10:31:04.404-05:00Crumble Lolo MontèsPourquoi ce bruit de pas dans la neige derrière moi....je suis seule... ce sont les miens... je cours sur la surface granulée des flocons... ils tombent cinglants et froids sur la couche un peu molle, presque alanguie à même le fond noir de l'asphalte urbain...<br />Vite j'ai besoin d'arriver vite... préparer un crumble pour 30 invités: les gens du cirque de Moscou les clowns blancs et les trapézistes et celui de France : le jongleur-poète dont les balles rient de la rime .<br /><span id="fullpost">Mettre le crumble au four, 1heure à 180 degré... L'avaleur de feu, au coin de Notre Dame, dispose ses spectateurs autour de lui, comme du beurre sur un fond d'un poêlon... gare aux poils brulés de celui qui passe en courant pour rompre le cercle magique...<br />Combien de pommes pour tant de personnes...<br />C'est moi la pomme à courir à bout de souffle dans la rue qui s'étouffe sous les flocons...<br />Voyons calculons 4 personnes... 4 pommes... 400g de fraises... j'aimerais bien faire disparaitre le tapis blanc pour découvrir les fraises dans les bras du lapin blanc qui fait le joli coeur... pas de fraises, des poires...<br />100g de farine blanche et 100g... de sucre en poudre... à croire que le clown blanc se moque de moi, la bouche fendue jusque aux oreilles, à croire que cette couleur a pris la tête... Le peloton serré des flocons me pousse dans le vent d'hiver, la neige rétive a des grincements de dents....<br />La cassonade... 50g simplement... Le canasson tourne sur lui même, dans une valse risquée... Il faut travailler tout cela à bout de doigts glacés... les acrobates en savent quelque chose... et moi qui suis tombée...<br />100g de beurre j'allais oublier... pour monsieur Loyal qui passe de la pommade entre deux numéros et voilà qu'il me tend un bouquet de 30 roses dans la nuit étoilée...<br />A moi Lolo Montès...<br /><br /><i>Recette du crumble <br />Epluchez les fruits<br />Taillez les en dés de1cm<br />Mélangez le sucre la farine le beurre la cassonade pour en faire une pâte sableuse pas trop homogène<br />Préchauffez le fourà180 degré<br />Recouvrez les fruits de la pâte à crumble<br />Faites cuire 1heure au four<br />Laissez refroidir et servez...</i><br /><a href="http://laurenceg-danse.blogspot.com/">- Laurence Guez -</a><br /><p class="phide"><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png"></p></a></span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-53114623771462527362012-01-15T07:07:00.004-05:002012-01-15T10:03:46.500-05:00La purée de Blue<p>C’est une des rares recettes que je tiens de ma mère qui la tenait elle aussi de la sienne. Maman n’était pas un cordon bleu et avait une prédilection pour les recettes simples et familiales, elle avait de plus un amour étonnant et sincère pour la pomme de terre qu’elle tenait comme l’élément de base de l’alimentation, sans doute parce que son père en avait des champs entiers. J’ai des souvenirs lointains et courbés d’avoir passé des étés à ramasser ce noble tubercule, voilà une des manières de le valoriser.</p><span id="fullpost"><p>Pour élaborer cette purée il faut :</p><p><ul><li>2kg au moins de patates, la bonne grosse Bintje du Nord convient mais la Samba ou L’Agatha donne sans conteste à ce plat une saveur plus fruitée. Personnellement je préfère.<li>Une plaquette de 250 gr de beurre demi-sel.<li>Un grand verre de lait.<li>Un jaune d’œuf.<li>Du sel.<li>De l’huile de coude.</ul></p><p>Les ustensiles nécessaires sont simplissimes :</p><p><ul><li>Une grande casserole.<li>Un presse-purée (On peut le faire aussi à la fourchette mais l’onctuosité n’est pas au rendez-vous.)<li>Une grande cuillère en bois.<li>Un plat à gratin allant au four.</ul></p><p>Epluchez les pommes de terre. J’aime bien les éplucher sur une feuille prise au hasard dans ma pile de vieux journaux contre la cheminée, toujours là pour allumer un feu. C’est amusant de lire tout en épluchant des articles en tout genre qui ne sont plus forcément d’actualité. Une fois épluchées, les mettre à cuire dans la casserole pleine d’eau qu’on aura salée au préalable.</p><p>Une fois qu’elles sont bien cuites, les égoutter puis les passer au presse-purée. En même temps mettre à chauffer le lait.</p> <div style="text-align:center;"><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6qXYbdM814SJ5aWnt3BwgR_TIP9BBQ0noJPned8N8OpzaJdvh72ZXam86Qboc6eK25hNd1p8eAI3tlmiSvtBF37unoISeR8BJwSh-zZ92T2K8HGOmI-3ZxhOPTjVvLBsOXDvy_WAAVovz/?imgmax=800" alt="lpdb.jpg" border="0" width="400" height="533" /><br>- <a href="http://laurenceg-danse.blogspot.com/">Photo Laurence Guez</a> -</div><p>Quand toutes les pommes de terre sont bien écrabouillées au fond de la casserole, y adjoindre la plaquette de beurre en entier, eh oui ! par petites lichettes et bien tourner pour faire pénétrer la matière grasse qui va donner tout son fondant à cette préparation. Y mettre le lait bien chaud sans cesser de tourner. Très important de ne jamais cesser de tourner vigoureusement afin d’éviter toutes sortes de grumeaux et obtenir une consistance onctueuse. Goûter avec le doigt ou du bout de la cuillère en bois et rajouter du sel si cela ne suffit pas. Enfin y mettre le jaune d’œuf qui colorera la préparation davantage. </p><p>Mettre dans le plat qui va au four, bien mettre à plat et faire avec le dos d’une fourchette des petites rayures régulières à l’horizontale. Faire dorer légèrement et servir bien chaud.</p><p>Inutile de dire que ce plat est particulièrement convivial. Chez nous il est en plus dominical ! C’est un Dimanche raté qu’un Dimanche sans purée ! Chacun se sert à sa convenance mais tous ont le même réflexe du petit cratère qui va accueillir la sauce du poulet ou de la viande servi avec. Je ne conçois pas de plus de servir une purée sans une belle salade verte. Pour le goût et pour la couleur dans l’assiette, le chromatisme participe au plaisir.</p><p>L’idéal c’est d’en faire plus que nécessaire pour pouvoir le lendemain utiliser ce surplus pour un hachis Parmentier ou mieux encore <a href="http://synesthesie.blogspot.com/2006/12/pat-chinois.html">le pâté chinois de Christian Mistral</a> à condition bien entendu de mettre la main sur une boîte de crème de maïs, ce qui par chez nous n’est pas une mince affaire !</p><p class="phide"><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png"></p></a></span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-76557974104511178972011-10-29T11:49:00.003-05:002011-10-29T12:54:24.319-05:00giouvarlakia avgolemono<p>C'est pour les jours où il y a de la viande hachée disponible. Je vais vous donner la recette classique envoyée par Niki, avec un bonus à utiliser <em>ad libitum</em> lors de vos péripéties culinaires; c'est aussi pour ce genre de trucs que je l'aime cette fille. Rien que pour ça vous devez lire la suite.</p><p>Mais aussi, à la fin, l'adaptation de la recette pour la préparer en <em>milieu hostile</em>, sans casserole et cuisinière :-P</p><p>Si vous ne voulez pas utiliser le mot turc γιουβαρλάκια allez y pour βωλαρούδια, la version grecque pour dire boulette de viande ! Je n'ai appris ce que le mot signifiait qu'il y a quelques jours. Je me demandais en fait pourquoi on ajoute systématiquement αυγολέμονο pour la recette, à l'oeuf et au citron littéralement dans un mot valise, mais connaissant l'étymologie tout s'éclaire. Je n'ai jamais vu le mot utilisé pour autre chose que des boulette de viande au riz, mais j'ai bien trouvé une recette de γιουβαρλάκια με ντοματόσουπα, à la soupe de tomates. Je n'ai pas testé encore.</p><p>Ma mère les préparait comme Niki et avec la recette sont venus des souvenirs.</p><span id="fullpost"><p>Il vous faut :<ul><li>un demi-kilo de viande hachée de boeuf, <li>une demi-tasse de thé de riz, <li>un oignon moyen finement haché, <li>du persil finement haché également, deux cuillerées à soupe, <li>deux oeufs, <li>deux citrons moyens, <li>une demi-tasse à thé d'huile d'olive (ou un peu moins), <li>un peu de farine. </ul>Rien d'exotique.</p><p>Mélangez bien la viande hachée, le riz (n'oubliez pas de le rincer avant et le laisser égouter <em>bien</em>), l'oignon, le persil et le blanc d'un oeuf. On sale et on poivre à sa convenance. La pâte faite, on la roule en boulettes. Je les préfère rondes et petites, Niki nous a préparé des oblongues. <div style="text-align:center;"><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOsQTeGKN2ey8xWLPf8RuMHkIiQa_imSOWCvEHcC5Sa267KdRMRcCPU9W1ELC4aQfz51px4KjSVshceub5Jk8vjZS7PfkwdxCX5ES3S0ie46IcfAfIRL8Wa2kh1sTmhtHp1Al0KA17bqak/?imgmax=800" alt="giouvavant.png" border="0" width="400" height="363" /></div>Chacun à sa façon.</p><p>Avant de vous coller à la réalisation regardez bien la photo. Ignorez les poires, elles n'ont absolument rien à voir avec la recette. Remarquez les lunettes de piscine en bas à gauche ! Très utiles les lunettes de piscine. Pas que pour les giouvarlakia. Pour chaque fois que vous aurez à couper de l'oignon ! Portez-les et vous ne jouerez plus les pleureuses pour préparer votre oignon. Comment ne pas tomber amoureux d'une nenette qui porte des lunettes de piscine, qui a pensé à porter les lunettes de piscine, pour préparer l'oignon… a) elle a des lunettes de piscine, b) elle les voit pas seulement comme des lunettes de piscine, mais aussi comme des protections contre les gaz lacrymogènes, soient-ils ceux de la cuisine ordinaire.</p><p>Posez les boulettes au fond de votre casserole, après les avoir roulé dans la farine, et couvrez d'eau bouillante; si vous voulez le résultat façon <em>soupe</em> mettez en un peu plus. Si vous ajoutez beaucoup plus ajoutez un cube de fond de veau.</p><p>Couvrez et gardez en légère ébullition pendant 25 minutes. Dix minutes avant la fin versez l'huile d'olive dans la casserole. Je n'ai jamais compris pourquoi c'est meilleur ainsi, mais c'est meilleur.</p><p>La phase délicate est à la fin. Battez les oeufs (n'oubliez pas le jaune du premier oeuf), ajoutez-y le jus de citron. Descendez la casserole du feu et à l'aide d'une louche (louchette, grosse cuillère) sortez la moitié du jus restant. Doucement, progressivement, pendant que vous continuez de battre les oeufs/citron, ajoutez-y le jus de cuisson. Doucement ! Pour que ça ne chauffe pas trop et ne vous coagule l'oeuf. Ce n'est pas que ce n'est pas bon, mais ce n'est pas beaux.</p><br /><p>Il y en a qui préfèrent laisser tiédir un peu avant de <em>faire</em> l'avgolemono, pas la peine, mais doucement.</p><p>Versez le tout dans la casserole et remuez un peu pour mélanger l'avgolemono avec le reste du jus. Servez. Mangez.</p><br /><p>Il y en a qui aiment les écraser et les disperser dans le jus, ce qui peut faire le malheur de la ménagère ou du ménager qui a tout fait pour que ses boulettes tiennent bien, ou le bonheur de celles qui n'y arrivent pas et qui font semblant de les avoir écrasé volontairement ! (non, vous ne trouverez pas de mec qui laisse se désagréger ses boulettes)</p><p><div style="text-align:center;"><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfMydVO_6etcpChanl_M1L5wMw_6xjw7S2869zC1qtFxWVXLtrR0cvQD3Dq9V_2TbkR6k_yh3xfkMlPQCCRZNX2zyOS6xQ_yg2eBkiuG3AuyrTxftnmrONySFW-0DH3OjyB4c9wjSMC07x/?imgmax=800" alt="giouvservis.png" border="0" width="400" /></div><hr width="50%"></p><p>Aujourd'hui je voulais en faire, mais j'ai dû travailler en milieu hostile. Pas de casserole, pas de cuisinière, juste un microondes.</p><p>Aucun problème, ça marche très bien. Avec quelques micro-modifications. <br />Pas d'oignon pour moi (je m'en passe autant que possible, j'aime pas ça), j'ai substitué d'une cuillerée à café de fond de veau. <br />J'ai utilisé du riz étuvé, à cuisson rapide, donc j'ai laissé juste 15 min pour la cuisson. <br />J'ai pensé ajouter l'huile d'olive à 7 de la fin de la cuisson et j'en ai mis juste une lichette pour parfumer (suis au régime). <br />Le reste identique.</p><br /><p><div style="text-align:center;"><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUm1VgQXuz7Om6sxr5bUnyFwhH5COHdOF6t-GEvusLjap7NfjEKMWjimvmTAhMbQvsMaAvKcqYiX0EQQHoQ2DZ1pp86zBEeL5V4Ee3-vvmFqx6hjbBI0aaRWh4Je8n_6YaR2lcpNTMW75n/?imgmax=800" alt="IMG_0569.jpg" border="0" width="400" height="300" /></div></p><p> </p><p class="phide"><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png"></p></a></span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-25635823755670006892011-08-27T13:48:00.004-05:002011-08-27T13:55:17.388-05:00Galaktompoureko<p>Il y en a qui pensent que le galaktompoureko est le roi des gâteaux grecs. J'en doute, le kadaïf étant l'un de mes préférés, les mélomakarona certainement celui qui m'a le plus manqué et le baklava certainement mon pêché mignon quand il est fait avec noix/pistaches/amandes.</p><p>La recette est la contribution de Niki Delikanaki que je transcris pour vous.</p><p>Vous allez avoir besoin d'un paquet de phyllo (philo,phillo, filo). Si vous n'avez pas une <em>épicerie</em> grecque, ou turque, ou kurde, ou un magasin avec des produits <em>exotiques</em> vous n'irez pas vraiment loin dans la recette. Il y a des substituts, mais le résultat ne pourrait pas décemment être appelé galaktompoureko. <div style="text-align:center;">Go.Get.Phyllo!<br /><img src="http://vyroniotis.files.wordpress.com/2011/08/imgres.jpeg" alt="imgres.jpeg" border="0" width="288" height="175" /></div>Si vous vous faites chier pour en trouver prenez donc plusieurs paquets, ça se congèle très bien.</p><span id="fullpost"><p>Ca vous prendra <strong>12</strong> <em>feuilles</em> (aka <strong>phylla</strong>). Le reste vous servira certainement, disons pour un pastitsio ou pour des mpourekakia et je posterai bien une ou deux recettes ici.</p><p>Il vous faudra du <strong>beurre, 160 g</strong>. Prenez le meilleur que vous trouverez et que vous trouvez convenable pour votre porte-monnaie. Le beurre compte pour beaucoup dans le goût final.</p><p><u>Pour la <em>crème</em></u>, et je n'ai jamais compris pourquoi on appelle <em>ça</em> une crème.<br />Il vous faut du lait, beaucoup de lait, <strong>2,5 litres de lait</strong> ! <em>Galakto</em>, right? Vous savez pourquoi maintenant. Prenez le <em>low fat</em>, faire semblant que vous vous inquiétez pour les calories. Prenez le <em>high fat</em> pour une crème plus crémeuse et des rondeurs à flatter.<br />Demerdez-vous avec le lait, je ne m'y connais pas en lait. Moi j'utilise du <em>lait</em> de soja et le résultat est médiocre, mais pour les <em>handicapés</em> des produits laitiers c'est une solution, pour faire semblant de manger du <em>galakto</em>mpoureko… Si vous le servez en dessert après un repas bien arrosé ça passe. Sinon ayez pitié des gens normaux.</p><p>Il faut du sucre, 2 tasses à thé quasi-pleines. Alors le lait <em>low fat</em>… N'est-ce pas ? Et il y en a encore du sucre qui vient.</p><p>Prenez aussi de la <strong>semoule, fine</strong>, la plus fine disponible. Il vous faut <strong>deux cuillerées à soupe bien tassées par 250 ml de lait</strong>. Faites le calcul, Niki se spécialise en enseignement des maths en pré-scolaire, elle a <em>planté</em> un exo dans la recette ! "για κάθε φλιτζάνι των 250ml γάλα αντιστοιχούν 2 γεμάτες κουταλιές σούπας σιμιγδάλι" Si vous avez des problèmes de calcul, sachez que vous en avez juste assez de vos orteils pour compter. Juste !</p><p>Il vous faudra aussi <strong>5 oeufs</strong>. Ca se vend par 6. Vous en reste donc … (remplissez) pour le faire à la <em>coq</em>ue (prévoyez de quoi faire les mouillettes aussi). Ce qui veut dire que des oeufs frais sont préférables. S'ils viennent de poules qui vaquent à leurs occupations librement c'est mieux et vous pourrez fantasmer sur la position du coq et de la poule. </p><p>Il vous faudra aussi du <strong>sucre vanillé, 2 sachets</strong> (pensez à prendre un troisième pour le sirop). Ou si vous avez la chance, 3/4 de gousse de vanille, réservez 1/4 pour le sirop.</p><p><u>Pour le sirop</u> donc.<br /><strong>Trois tasses à thé et demie de sucre</strong> (yeah, <em>low fat</em> le lait)/p></p><p><strong>Deux tasses à thé et demie d'eau</strong> plate.</p><p>Ce reste de vanille dont je parlais, soit <strong>un sachet de sucre vanillé</strong> ou le 1/4 de la gousse.</p><p><strong>Un zeste de citron</strong>. </p><p>Il vous faut un plat de la taille des phylla, un four, un pinceau, un bol pour le beurre fondu (pas trop chaud, mais fluide), un bol pour battre les oeufs (et pas le beurre), un bol pour la semoule, une casserole pour la <em>crème</em> (conséquente la casserole, elle prendra le lait et la semoule), une casserole pour le sirop (plus petite que l'autre), divers <em>machins</em> pour touiller, battre, fouetter, etc. Quasi indispensable un séchoir à cheveux, léger et puissant. </p><p>Une fois que vous avez tout, vous savez que vous avez oublié le torchon ! Un peu plus grand que les phylla. Légèrement humide. Il vous servira à garder les phylla couverts pour éviter qu'ils sèchent.</p>
<br /><p>Au boulot !</p><p>Passez du beurre au fond du plat avec le pinceau. Posez le premier phyllo et beurrez le, toujours avec le pinceau; répétez 6 fois, pour former la base de votre galaktompoureko. Dès que vous avez les … phylla <em>posés</em>, commencez à préparer la <em>crème</em>, après avoir mis le four à préchauffer à 190°C.</p><p>Mouillez la semoule dans du lait froid, comme nécessaire et suffisant (ça varie avec la semoule et le lait). Comme ça pas de grumeaux. Les grumeaux ne son pas tolérés. Il y en a qui trouvent ça discriminatoire mais c'est comme ça ! Pas de grumeaux. Le reste du lait dans la grande casserole sur un feu vif jusqu'à ce qu'il soit bouillant. Baissez le feu, au frémissement, ajoutez la semoule mouillée, les deux tasse de sucre et la vanille et touillez, touillez, touillez, avec une cuillère en bois, jusqu'à ce que la crème soit ferme. </p><p>Dès qu'elle est ferme, sortez la du feu, battez les oeufs avec deux cuillerées de beurre fondu (hey, vous pouvez les battre pendant que le lait chauffe aussi) et ajoutez les à la crème en mélangeant pour avoir une crème homogène et lisse. Versez la crème dans le plat avec les sept (7) phylla (vous aviez trouvé, n'est-ce pas ?). Toute la crème. Le plat doit être un peu profond donc ! Tapotez le plat délicatement pour que la crème se repartisse de façon homogène.</p>
<br /><p>Posez un phyllo sur la surface. Il flotte ! Beurrez-le délicatement. Il continue à flotter. Répétez l'opération … fois jusqu'à épuisement du stock des phylla prévus. Vous n'avez pas à compter, mais juste pour le plaisir.</p><p>S'il y a un excèdent de beurre versez le sur le dessus de la chose.</p><p>Placez le plat dans le four. Il y passera 35-40 minutes.</p><p>C'est là qu'intervient le séchoir à cheveux. Vous avez amplement le temps de vous laver les cheveux et les sécher. Si vous préparez votre galaktompoureko tôt le matin c'est <em>mieux</em>. Le bruit du séchoir va agacer les autres. Vous pouvez raffiner le réveil en portant des chaussures à talons et en faisant des aller-retour sur un sol qui claque bien. Si on vous traite de <em>spastiki(o)</em>, souriez !<br />Alternativement, vous pouvez commencer à faire la vaisselle. Ca peut être aussi bruyant.</p><p>L'utilisation d'un minuteur réglé à 35 min n'est pas superflu si après avoir séché vos cheveux (ou fini la vaisselle) vous ouvrez Facebook. <u>N'allez pas cramer votre gâteau !</u> Facebook est néfaste pour les gâteaux…</p><p>Après les 35 min surveillez jusqu'à ce que le phyllo du dessus soit bien doré. Sortez le plat du four, éteignez le four et attaquez vous à la préparation du sirop.</p>
<br /><p>Faites bouillir sucre, eau, vanille et zeste de citron jusqu'à ce que le sirop <em>prenne</em>. Dès qu'il est prêt versez le sur le galaktompoureko et laissez les quelques minutes tranquilles ensemble, que le sirop imprègne la <em>chose</em>. Ne revenez pas sur Facebook. Pensez que vous avez réveillé quelqu'un et qu'il est peut-être temps d'aller vous faire <em>excuser</em>. N'hésitez pas, votre humeur ne sera que meilleure pour la journée et vous aurez un double sourire en y pensant au moment de servir le galaktompoureko.</p>
<br /><p>Coupez des morceaux à votre convenance, petits ou grands, carrés ou rectangulaires ou en losange.</p><p>Si vous avez des petites assiettes en verre bleu-cobalt c'est le moment de vous en servir, avec le doré des phylla ça <em>en jette</em>.<div style="text-align:center;"><img src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIVbcMG2VuU__TWQXS-oJ58TTc-tN23uc6xaOLdpaYe2F1o81kgZ8j2ONK1dRQe4eUclspIuSxCqUG7hLDh9dKM6NaRItH3RXLeVnHbR1kJbIxnX_Wv7WzNEU47x3hVU2nwCaNULsTn3oW/?imgmax=800" alt="Sans titre.jpg" border="0" width="390" height="207" /></div></p>
<br /><p>Consommez le jour même. TOUT. Si besoin faites appel à l'aide des voisins ou des amis. N'en laissez pas pour le lendemain.</p>
<br /><p class="phide"><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png"></p></a></span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-14196646545228485572011-07-10T03:19:00.003-06:002011-07-10T03:29:08.816-06:00Poires rôties au miel et sirop d'érable, tuiles au gingembre<a href="http://helenablue.hautetfort.com/"><font color="#390">helenablue</font></a><br /><br />Je ne suis pas une bouche à sucre, pas tellement dessert et je préfère cuisiner salé mais j'ai un faible pour les poires. Fruit élégant, évocateur, au langage si délicat et si raffiné. J'ai créé cette recette sur la base d'une expérience fort goûteuse dans un restaurant belge il y a une vingtaine d'années. J'en avais tant apprécié la saveur que j'ai tenté mille et une manière pour retrouver cette sensation première particulière si fondante au palais et si généreuse. Après moults expérimentations, échecs et déboires, j'ai fini par m'approcher de l'oeuvre initiale et même de lui donner à ma façon plus d'éclat et de tempérament. Ce plat au bord de l'aphrodisiaque se sert avec une bonne glace vanille et des tuiles au gingembre en forme de délicates dentelles irrégulières et savoureuses à faire soi-même aussi, naturellement. Un bonheur à servir à ses convives en fin de repas, ça délie davantage encore les langues et ça met en émoi. Un véritable ravissement à partager entre amis ou en famille pourvu que ça ne soit que des êtres chers et précieux à son coeur, pas question de donner un caviar de cette sorte à une tablée de malotrus ignares.<span id="fullpost"><br /><br /><br />Ingrédients:<br /><br />* Une poire par personne, conférence de préférence, ni trop verte, ni trop mûre, juste à point. ( William peut aussi faire l'affaire mais c'est moins bien, moins belle tenue à la cuisson.)<br />* Une bonne lichette de beurre salé<br />* Miel d'acacia ou Mille fleurs<br />* Sirop d'érable. Évidemment si on peut l'avoir à la source, c'est mieux, sinon le Maple Joe fera l'affaire<br />* Alcool de poire<br />* Un citron<br />* Gingembre en poudre<br />* Poivre du moulin<br /><br />Ustensiles:<br /><br />* Une poêle, un saladier et une petite casserole<br />* Un couteau affûté et une cuillère en bois<br />* Une boîte d'allumettes<br /><br />Peler les poires, les couper en quatre, enlever le trognon. Ensuite les émincer en lamelles moyennes, pas trop fines et pas trop épaisses. Réserver dans un saladier en ayant pris soin de presser dessus un jus de citron pour éviter qu'elles ne s'oxydent au contact de l'air. Faire fondre dans la poêle la lichette de beurre, une fois qu'il est mousseux, y mettre les poires et les faire revenir, rôtir et sauter jusqu'à ce qu'elle prennent une belle couleur dorée. Ajouter une bonne pincée de gingembre en poudre puis une bonne cuillère à soupe de miel ainsi qu'une giclée conséquente de sirop d'érable, au jugé d'un geste franc du poignet. Plus vous aimez sucré plus vous pouvez en mettre, à chacun sa limite, moi j'ai là plutôt la main légère. Laisser frémir à feu doux le tout.<br />Dans une petite casserole faire chauffer une belle rasade d'alcool de poire. Une fois qu'elle frémit y mettre le feu avec une allumette et renverser immédiatement cette flamme liquide et parfumée dans la poêle pour faire ainsi flamber le doux mélange. Un coup viril et volontaire de poivre du moulin là-dessus. C'est prêt!<br /><br />J'aime servir ce plat à l'assiette. De préférence blanche et assez grande. Carrée si possible, ronde c'est joli aussi. Poser au centre une grosse boule de glace laiteuse vanillée et disposer comme un collier autour le mélange poêlé, chaud et mielleux. Et c'est là qu'alors on peut piquer en éventail dans la source glacée une ou deux tuiles dentelées au gingembre.<br /><br />Pour les tuiles au gingembre :<br /><br />* 150 g de sucre<br />* 50 g de farine<br />* 7 g de poudre de gingembre<br />* Jus d'orange, un peu<br />* Beurre doux, un chouiä,( autant que la farine, en fait.)<br /><br />Mélanger le sucre, la farine, le gingembre. Ajouter le jus d'orange et le beurre qu'on aura fait fondre au bain-marie. Étaler la pâte obtenue et la couper en palets de taille à peu près identique. Mettre les tuiles obtenues sur une plaque chemisée de papier sulfurisé en espaçant un peu. Faire cuire au four à 180°, qu'on aura pris soin d'allumer avant d'avoir attaquer le mélange, 7 à 10 minutes jusqu'à ce que les tuiles commencent à dorer au bord. Mettre les tuiles chaudes juste sorties du four sur un rouleau à pâtisserie pour leur donner une charmante forme courbe. Les laisser ainsi refroidir. Servir et enjoy!<p class="phide"><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png"></p></a></span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-87755052735568072322007-07-19T06:36:00.001-06:002007-07-19T06:42:11.011-06:00Gaspacho extrêmiste<a href="http://www.technorati.com/tags/Maxime+Catellier" rel="tag"><font color="#390">Maxime Catellier</font></a><br /><br /><p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica">D'abord, prenez votre temps. Ce plat ne nécessite aucun tour de passe-passe difficile, c'est simple et c'est bon. J'ai une recette au céleri, pour la Gaspacho rude, en tout-petits-morceaux, mais celle-là, c'est la Gaspacho lisse, au mélangeur. Alors pas de céleri. La classique. </p><span id="fullpost"> <p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; min-height: 14.0px"><br></p> <p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica">Coupez en morceaux grossiers 2 poivrons verts, un grand concombre anglais, un demi oignon rouge ou espagnol, un piment (jalapeno, hongrois, oiseau... l'important c'est de savoir doser, alors voyez-y en touchant le piment de l'index et en vous foutant l'index dans l'oeil par la suite: selon la douleur, on jauge). </p> <p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; min-height: 14.0px"><br></p> <p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica">Là, vous vous apercevez qu'il y a trop de «stock» pour votre pauvre mélangeur. Vous commencez par y mettre une boîte de tomates italiennes, et coiffez le tout des morceaux mixtes. Liquéfiez. Trouvez un chaudron qui pourra contenir cette concoction en entier. </p> <p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; min-height: 14.0px"><br></p> <p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica">Recommencez le bal avec le reste des morceaux mixtes, et une autre boîte de tomates. Le mélange vire au vert, il y a décidément trop de poivrons. Pas grave. Liquéfiez. Versez dans le chaudron. </p> <p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; min-height: 14.0px"><br></p> <p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica">Vous avez oublié les herbes et l'ail. N'écoutant que votre courage, vous ouvrez le frigo et y dénichez du vieil ail à moitié germé. Parfait. On fout les morceaux d'ail dans le mélangeur, la vieille coriandre fraîche qui était voisine de la gousse abandonnée et un bon paquet d'origan frais. Tant qu'à vider les restes, on pèle la mangue trop mûre et la presse bien au-dessus du mélangeur. Puis, on presse trois citrons verts. Enfin, une autre vieillerie nous aidera à liquéfier le tout: un reste de jus de légumes V-8 qui moisissait au frigo depuis un mois. Liquéfiez. </p> <p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; min-height: 14.0px"><br></p> <p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica">Cette mixture verte, aussi étonnant que cela puisse paraître, est délicieuse en elle-même. On la garroche quand même dans le chaudron. On goûte. Trop de piment. Toujours la même histoire. On tomate au goût (j'y ai mis pour ma part une autre boîte de tomates), sel et poivre abondamment, jusqu'à ce que le mélange soit agréable, avec une fin piquante. Là, un trait de vinaigre de riz, un d'huile d'olive, et le fond de verre d'Heineken puisqu'il faut passer au vin un jour. Ah oui, et un peu de sucre. Bien mélanger. </p> <p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica; min-height: 14.0px"><br></p> <p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica">Laissez au frigo pendant quelques heures, et dégustez avec du pain grillé, ou rien du tout.</p> <p style="margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px Helvetica"><br></p></span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-41958293188182006542007-04-05T10:07:00.000-06:002007-04-05T10:16:25.868-06:00Le pâté aphrodisiaque de tonton pHiLoGrApHDéçu des recettes aphrodisiaques ? Voici enfin celle qui fout la trique à coup sûr. Je ne rigole pas.<br /><span id="fullpost"><br />Ingrédients<br />500 g de dos de lieu noir<br />300 g de filet de saumon rose sauvage<br />Deux œufs<br />3 c-à-s de crème fraîche liquide<br />Une pointe de curry<br />Une pointe de gingembre<br />Une gousse d'ail<br />Deux cuillerées de moutarde de Meaux<br /><br />Tchouquez le lieu noir en petits dés et scrawez-le au mixer. Pour faciliter l'obtention d'un flatche homogène, ajoutez-y quelques giclées de crème fraîche.<br />Montez les deux blancs en neige, jetez un jaune à l'évier et mélangez l'autre à votre bouse de lieu noir. Et comme vous en êtes à mélanger, profitez-en pour introduire subrepticement la pointe de curry, la pointe de gingembre et les deux cuillérées de moutarde de Meaux. A l'aide d'une spatule en bois, métissez doucement les blancs montés en neige et votre mixture de poisson moulu.<br />Coupez à présent le filet de saumon dans le sens de l'épaisseur. Avec un filet un peu sympa, vous devriez pouvoir obtenir trois belles semelles. Aiguisez votre couteau, gaffe aux paumes !<br />Aluminisez un contenant du volume d'une brique, frottez-le à l'ail et suintez-le d'huile d'olive. Plaquez une semelle de saumon sur le fond, versez la moitié de votre flatche, hippez-y une deuxième semelle, puis valsez le reste de la flatche et couvrez avec la dernière semelle.<br />Bazardez le tout au four dans un bain-marie à 200 degrés pendant les 100 prochaines minutes.<br /><br />Durant cette phase de cuisson, capitale pour l'acquisition des vertus aphrodisiaques de la recette, trouvez-vous une jolie caille sur MSN. Vous faites comme vous voulez mais il est nécessaire qu'avant de sortir le pâté du four, la jolie caille vous ait flashé les petites pommes qu'elle a sous le chemisier ainsi que les rondeurs satinées qui assurent ses arrières. Sans quoi, allez comprendre, la recette prend moins bien.<br />Dégustez accompagné d'un champagne non dosé. Et d'une blonde bien roulée pour profiter des effets.</span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-85720962087506997182007-03-22T10:25:00.000-06:002007-03-22T10:27:00.028-06:00Farce de Malvina<DIV style="text-align: center;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman"><SPAN class="Apple-style-span" style="text-decoration: underline;"><B>FARCE DE MALVINA</B></SPAN></FONT></DIV><DIV style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman"><I>À préparer n'importe quand, à faire cuire sur la cuisinière et à servir en accompagnement de la dinde, bien sûr, mais aussi du poulet ou toute autre préparation quand la nostalgie des repas des Fêtes nous saisit…</I></FONT></DIV><DIV style="text-align: justify;margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Times New Roman; min-height: 15px; "><BR></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman"><SPAN class="Apple-style-span" style="text-decoration: underline;"><B>Ingrédients :</B></SPAN></FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Times New Roman; min-height: 15px; "><BR></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">Bouillon :</FONT><SPAN class="Apple-tab-span" style="white-space:pre"> </SPAN><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">Abats (cou, cœur, foie de dinde) </FONT><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman"><I>Note : à défaut, foies de poulet)</I></FONT><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">`</FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 108px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">1 grosse carotte</FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 108px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">Feuilles de céleri</FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 108px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">2 oignons moyens pelés et coupés grossièrement</FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 108px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">Au moins 2 ½ litres d'eau (plus si beaucoup d'abats)</FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 108px; font: normal normal normal 12px/normal Times New Roman; min-height: 15px; "><BR></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">Farce :</FONT><SPAN class="Apple-tab-span" style="white-space:pre"> </SPAN><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">8 tranches de pain grillé sans la croûte, découpé en petits dés</FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 108px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">¾ lb de porc haché maigre (500 g)</FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 108px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">¼ tassse d'oignon haché fin</FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 108px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">2 tasses de céleri en dés</FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 108px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">1 c tb de beurre</FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 108px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">Sauge, coriandre, persil, sel et poivre</FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 108px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">1 gros œuf</FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 108px; font: normal normal normal 12px/normal Times New Roman; min-height: 15px; "><BR></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; "><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman"><SPAN class="Apple-style-span" style="text-decoration: underline;"><B>Méthodologie :</B></SPAN></FONT></DIV><DIV style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; font: normal normal normal 12px/normal Times New Roman; min-height: 15px; "><BR></DIV><P align="justify" style="margin: 0.0px 0.0px 6.0px 0.0px; text-align: justify"><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">Faire le bouillon en faisant mijoter tous les ingrédients jusqu'à cuisson complète. Refroidir, couler (jeter les légumes) et réfrigérer. Lorsque froid, dégraisser et garder en attente;</FONT></P><P align="justify" style="margin: 0.0px 0.0px 6.0px 0.0px; text-align: justify"><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">Dans une cocotte épaisse, faire revenir le porc, l'oignon et le céleri dans le beurre. Déglacer avec le bouillon (en grattant les sucs au fond de la cocotte) puis recouvrir de bouillon et faire mijoter 20 minutes en brassant quelques fois durant la cuisson (</FONT><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman"><I>attention que cela ne colle pas</I></FONT><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">).</FONT></P><P align="justify" style="margin: 0.0px 0.0px 6.0px 0.0px; text-align: justify"><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">Pendant ce temps, écraser le foie à la fourchette. Hacher finement les parties charnues du cœur et du cou. Mélanger au porc cuit.</FONT></P><P align="justify" style="margin: 0.0px 0.0px 6.0px 0.0px; text-align: justify"><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">Ajouter petit à petit 3 tasses de pain grillé en petits cubes au mélange de porc.</FONT></P><P align="justify" style="margin: 0.0px 0.0px 6.0px 0.0px; text-align: justify"><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">Mouiller avec assez de bouillon pour couvrir le tout. Aromatiser avec les herbes, le sel et le poivre. Faire mijoter encore 20 minutes.</FONT></P><P align="justify" style="margin: 0.0px 0.0px 6.0px 0.0px; text-align: justify"><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">Battre l'œuf dans une tasse, réchauffer avec de la farce chaude (pour éviter la coagulation de l'œuf) puis bien mêler à la farce pour lier le tout. Amener à ébullition sur feu doux. Si trop épais, rajouter un petit peu de bouillon à la fois.</FONT></P><P align="justify" style="margin: 0.0px 0.0px 6.0px 0.0px; text-align: justify"><FONT class="Apple-style-span" face="Times New Roman">La farce est prête lorsque le mélange est épais et onctueux. Goûter et ajuster les assaisonnements si nécessaire.</FONT></P><BR>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-80097942327112576442007-01-09T14:57:00.000-05:002007-01-09T15:01:34.063-05:00Pâte à pizza 3.1<a href="http://www.technorati.com/tags/Nicolas+Dickner" rel="tag"><font color="#390">Nicolas Dickner</font></a><br /><br />Mon obsession pour la pizza est née à l’épicerie Jos & Basile, sise rue Mozart, dans la Petite Italie. Dans ce vénérable commerce, la famille de Basile Izzo offre depuis des années une pizza dont la pâte est subtilement croustillante, très finement feuilletée, parsemée de minuscules bourgeons d’huile. <br />Pendant deux ans, j’ai vainement tenté de reconstituer la consistance de cette pâte. Je ne me décourage pas. Un jour je serai Basile à la place de Basile – mais en attendant, voici tout de même la recette que j’ai développée (version 3.1). <br /><span id="fullpost"><br />Pour deux pizzas, munissez-vous des éléments suivants :<br /><br />1 1/4 tasses (310 mL) d’eau à température de la pièce<br />3 3/4 tasses (940 mL) de farine blanche non blanchie<br />quelques généreuses giclées d’huile d’olive (environ 1/4 de tasse)<br />1 poignée de semoule de blé<br />2 cuillerées à table combles de levure<br />1 cuillerée à table de sucre<br />1 grosse pincée de sel<br />1 grand saladier<br />1 bout de tissu humide pour recouvrir ledit saladier<br />les derniers pronostics de Météomédia<br />1 bière glacée<br /><br />Première étape : débouchez la bière, prenez une gorgée.<br />Ensuite, la levure. Cet anodin champignon est le nerf de la guerre. Pour ma part, j’utilise tout bêtement la Fleishmans traditionnelle, en vente au coin de la rue. Dissolvez le sucre et la levure dans 1/4 de tasse (environ 60 mL) d’eau tiède. Attention, la température de l’eau est primordiale : trop froide, la levure vous boude ; trop chaude, elle meurt. Dans les deux cas, vous obtenez une bouette aussi navrante qu’inopérante. <br />Si la température est adéquate, la levure mousse, gonfle et prend bientôt l’allure du pouding anthropophage qu’affronta jadis Woody Allen dans The Sleeper.<br />Prenez quelques gorgées de bière pour patienter.<br />Lorsque la levure échappe enfin à votre contrôle, versez la farine dans le saladier. Ajoutez le sel, la poignée de semoule de blé et l’huile d’olive. Mélangez bien afin d’éviter que le sel n’entre en contact direct avec la levure, que vous ajoutez aussitôt. Mélangez derechef.<br />Intégrez les trois-quarts de l’eau et prenez une gorgée de bière, car vous voici au point de non retour. Oignez-vous les mains jusqu’aux poignets et commencez à pétrir. En ce qui concerne l’art antique du pétrissage, c’est ma sociologue préférée qui fait autorité. Pour ma part, je me contente de plier et replier – l’important est d’incorporer de l’air dans la pâte.<br />Incorporez la balance de l’eau avec prudence, petit à petit, afin de contrôler la texture de votre pâte. Voici où intervient la météo. Trois facteurs favoriseront la poussée :<br />la pâte est souple (donc bien hydratée) ;<br />la pâte est longuement pétrie (donc bien oxygénée) ;<br />la température ambiante est élevée.<br /> (Je vous improviserais bien une petite équation, mais restons sérieux.)<br />Il s’agit en somme d’équilibrer ces forces contradictoires – et il n’existe, à ma connaissance, aucune façon précise de procéder. S’il fait froid, ajoutez de l’eau, voire de la levure, et pétrissez avec insistance. En juillet, inversez la tendance afin d’éviter que votre pâte ne prenne une consistance de guimauve. Le but est d’obtenir une masse élastique mais ferme. Trop souple, la pâte s’effilochera. Trop raide, elle cassera.<br />Le pétrissage dure entre 10 et 15 minutes. Tout dépend des conditions météo et de votre patience.<br />Lorsque la pâte atteint la consistance souhaitée, façonnez deux boules, déposez-les dans le saladier enfariné, recouvrez avec le tissu humide et abandonnez le tout dans un coin tranquille, à l’abri des courants d’air. L’intérieur du four est idéal ; laissez la lumière allumée pour tiédir l’ambiance. <br />La pâte doublera de volume entre 90 et 120 minutes. Profitez-en pour finir votre bière. Façonnez ensuite les pâtes à la main, sur des tôles ajourées. La garniture ne regarde que vous, mais un peu de romarin frais dans la sauce vous inculquera le sens de la poésie.<br />Cuisez à 400°C.<br /><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png"></a></span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-35878499289987881962007-01-08T05:23:00.000-05:002007-01-08T14:20:54.356-05:00Chili (insérer superlatif)<a href="http://www.technorati.com/tags/Guillaume+Vigneault" rel="tag"><font color="#390">Guillaume Vigneault</font></a><br /><br />D'abord, rétablissons les faits: le chili con carne n'est pas un plat mexicain. Les mexicains eux-mêmes en nient avec véhémence lapaternité, à juste titre. Car si le récit le plus saisissant de sa genèse met en scène des aztèques dépeçant du conquistador et s'en faisant un ragoût sacrificiel particulièrement épicé (si l'histoire vous plaît, sentez-vous à l'aise de remplacer le bœuf par de la viande d'espagnol mi-maigre), le récit le plus convaincant de son origine renvoie cependant à une poignées de colons espagnols dépêchés des Îles Canaries par le roi d'Espagne et débarqués à San Antonio, Texas (qui n'était, vers 1720, ni le Mexique, ni les États-Unis, mais bien colonie espagnole). Voilà pour la grande histoire.<br />La petite, à présent: la recette qui suit a été élaborée pour nourrir des colocataires, qui jugeaient — fort justement — que je ne participais pas assez à la salubrité minimale de nos espaces communs.<br />Ce chili («qui vous colle aux côtes», expression apprise de Mistral) avait le don de remettre les compteurs à zéro et d'ainsi alléger l'atmosphère — avant de l'empuantir ignoblement. Notez qu'il est impératif de ne pas suivre à la lettre une recette de chili. J'y déroge moi-même systématiquement, histoire d'insuffler à l'entreprise l'illusion du progrès. Parmi les intrus occasionnels : vin rouge, bière, cannelle, cari, oignons verts, piments habañeros (le piment le plus fort du monde, point barre), purée de chipotle, fèves noires, etc. Dernière remarque : comme presque tous les plats mijotés, un chili est toujours meilleur le lendemain.<span id="fullpost"><br /><br />Chili ...(insérez un superlatif de votre choix — l'intitulé d'un chili est primordial, et je ne vous révèle pas le mien)<br />(donne 8 portions)<br /><br />500 g intérieur de ronde en dés<br />500 g bœuf haché maigre<br />1 petite boîte tomates broyées<br />1 grosse boîte tomates en dés<br />2 boîtes fèves rouges égouttées et rincées<br />1 cannette V8 (ou jus de légumes)<br />2 poivrons (couleur au choix)<br />2 oignons<br />1 ou 2 piments jalapeños (l'intensité est variable : goûter)<br />4 gousses d'ail<br />2 c.à s. pâte de tomate<br />2 c. à s. cassonnade<br />1 c. à s. sauce worcestershire<br />huile<br />Épices :<br />coriandre moulue, origan (pas la vieille enveloppe éventée : il y a trois ans que ça ne goûte plus rien), paprika, cumin (±1 c. à t. ch.), 2 feuilles de laurier et cayenne (au goût : prudence) — ou un sachet ou deux d'assaisonnement déjà préparé, mais bon, bof…<br />sel, poivre<br />Garniture :<br />coriandre fraîche<br />crème sûre<br />optionnellement : cheddar ou Monterey Jack rapé, à gratiner<br /> <br />Faire revenir la viande dans l'huile, égoutter. Saler, poivrer et incorporer un peu du mélange d'épices. Réserver. Faire sauter oignons, poivrons, piment(s) (hachés gros), ail (haché fin) dans de l'huile. Incorporer la viande et le reste des ingrédients, sauf les fèves rouges, le V8 et la coriandre fraîche. Laisser mijoter à feu très bas durant deux heures, en remuant de temps à autres (pour réduire le temps de cuisson de moitié — à feu légèrement plus élevé —, n'utiliser que du bœuf haché ou remplacer l'intérieur de ronde par une coupe plus tendre). Au cours de la cuisson, ajouter du V8 au besoin pour conserver la consistance voulue. Cinq minutes avant la fin de la cuisson, incorporer les fèves rouges (elle conserveront ainsi une relative fermeté). Rectifier l'assaisonnement au goût (si trop acide, ajouter un peu de cassonnade). Servir avec crème sûre et coriandre hachée. Et nachos ou tortillas.<br /><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png"></a><br /><small> Le jus de légumes V8 (original) est fait à partir des tomates (dominante) et du jus de sept autres plantes : betterave, céleri, carotte, laitue, persil, cresson, et épinards. Je n'en connais pas d'équivalent en France... Je chercherai, je chercherai !</small></span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-25538440816757313912006-12-28T19:01:00.000-05:002006-12-29T10:05:30.500-05:00Comment réussir l'eau bouillante<a href="http://www.technorati.com/tags/Zhom" rel="tag"><font color="#390">Zhom</font></a><br /><div align="justify">(Notice historique : Créé par le physicien suédois Anders Celsius, le thermomètre à mercure situait d’abord à 0 degré le point d’ébullition, et à 100 degrés le point de congélation. L’échelle fut heureusement inversée en 1744, quand Celsius, lors d’une expérience peu concluante, essaya de faire bouillir son plus jeune disciple sur un bloc de glace. Aujourd’hui grâce à cette inversion de l’échelle, chacun dispose des connaissances nécessaires à la bonne cuisson d’un adolescent comestible. Non seulement cela, nous sommes tous en mesure d’éplucher l’éphèbe et de l’apprêter convenablement, sauce madère (avec lardons et cèpes, mais c’est une autre recette.) </div><span id="fullpost"><br /><br /><div align="justify">Enfin, comment faire bouillir de l’eau? C’est, évidemment, à la portée du premier venu. Comment RÉUSSIR l’eau bouillante relève du génie naturel ou d’une science bien apprise. La provenance de l’eau, ses origines, ses qualités, ses propriétés spécifiques ne sont pas à négliger. Ne prêtez jamais attention aux conseils de certains gastronomes « à la page » qui colportent cette idée saugrenue qu’une bonne eau bouillante est nécessairement une eau de source. L’ébullition de l’eau est un art du peuple et appartient maintenant à la culture des gens simples, issus des milieux ouvriers de l’ère post-industrielle.<br /><br />Unique ingrédient : Eau du robinet (que les spécialistes appellent « Eau prolétarienne. »)<br /><br />Unique Outil : Un réceptacle allant sur le feu<br /><br />Unique force naturelle : Du feu ou une source de chaleur<br /><br />Qu’importent les quantités vidées dans le récipient mis sur le feu, l’eau finit TOUJOURS par bouillir. Elle n’a pas le choix. Insistons sur cette formule « FINIR par bouillir », car l’art de l’ébullition est directement lié aux considérations métaphysiques les plus élémentaires (ou zen, direz-vous) que sont la patience, la méditation contemplative, enfin à ce que nous appellerons ici le « savoir attendre. » Des gens de peu d’éducation ajoutent du sel à l’eau en vue d’accélérer le processus d’ébullition (pour la cuisson des pâtes, généralement.) D’autres, encore plus mal élevés, font bouillir l’eau dans le four à micro-ondes. Il est temps de voir à corriger ces mauvaises manières. Toute la science de l’eau bouillie réussie réside dans l’art de « perdre » du temps. Que faire en attendant le moment critique de l’ébullition? C’est cette expectative qui force l’élan d’inspiration spontané, et qui pousse à puiser en soi des ressources d’imagination trop souvent sous-exploitées par les gens « efficients ». Les grands esprits se contenteront, dans leur sagesse immense, d’observer l’eau frémir jusqu’à l’éruption finale. D’autres, occupés par les « choses qui arrivent », écouteront les actualités à la radio. Certains, rabelaisiens, pratiqueront calmement la masturbation dans un coin (masturbation, ou ce que nous nommerons ici la « détente active. ») D’autres enfin, mieux avisés, se masturberont activement en écoutant les actualités à la radio. J’appartiens, évidemment, à ces derniers, en je tire de ces rituels des jouissances et des satisfactions dont, je crois, peu d’hommes ont fait l’expérience.<br /><br /><br /></div><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png" /></a></span>Unknownnoreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-71261514930239761002006-12-26T15:10:00.000-05:002006-12-27T09:40:13.488-05:00Carpaccio de filet mignon<a href="http://www.technorati.com/tags/LadyGuy" rel="tag"><font color="#390">LadyGuy</font></a><br /><br />Croyez-le ou non, j’ai mangé mon premier il y a trois ou quatre mois à Paris. Un romantique dépucelage dans un café de la place de la Contrescarpe, par un bel après-midi d’automne chaud et ensoleillé. Zhom et moi avons par la suite eu notre trip carnivore en s’empiffrant de tartare et de carpaccio toute la semaine. J’espérais secrètement, inspirée par la Callas, finir par héberger un ver solitaire qui me permettrait de manger comme un fauve tout en maigrissant sans efforts…<br /> <span id="fullpost"><br />De retour à la maison, j’ai fait un peu de recherches pour finalement créer ma propre recette. J’avoue, j’aime la viande crue. Je reconnais en moi l’animal quand mes glandes salivaires s’activent à la vue de belles pièces rouges au comptoir du boucher. Peut-être que ça me rappelle mon premier roman érotique, <em>Le Boucher</em> d’Alina Reyes… dans ce cas-là, on peut vraiment parler de livre cochon!<br /><br /><br />Ingrédients<br />-Le meilleur filet mignon que vous pouvez vous payer, selon la quantité aussi que vous pouvez vous payer… Puisqu’il s’agit de bouffer de la viande crue, on fait attention.<br />-Huile d’olive<br />-Sauce Worcestershire<br />-Câpres<br />-Échalotes hachées<br />-Parmesan frais<br />-Sel et poivre<br />-Citron<br /><br />Préparation<br /><br />Si vous le demandez d’avance, le boucher peut vous découper la pièce de filet mignon, mais puisque je fais toujours tout à la dernière minute, sur un coup de tête, j’apprête moi-même la viande. Il suffit de la mettre au congélateur. Une heure ou deux avant de servir, on sort la rondelle et on la découpe méticuleusement en tranches fines, très très fines. Chaque feuille de viande ainsi isolée fondra toute seule, d’autant plus qu’elle va naturellement cuire dans la préparation.<br /><br />On dispose les tranches dans une belle assiette de présentation. On sale et on poivre au goût. On jette quelques gouttes de Worcestershire sur chacune, puis on fait pleurer le citron. On parsème d’échalotes hachées et de câpres. On arrose d’huile d’olive. On recouvre le tout, comme pour une pizza, de copeaux de parmesan frais.<br /><br />Idéalement, on laisse mariner au moins 30 minutes au frigo cette préparation qui doit toujours être servie froide. On regarde les invités hésiter, puis y goûter pour être poli, et finalement se battre pour le dernier morceau.<br /><br /><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png" /></a></span>Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-14996275510227512062006-12-23T17:46:00.001-05:002006-12-25T09:18:07.579-05:00Osso Buco Sauce Élaine<a href="http://www.technorati.com/tags/LadyGuy" rel="tag"><font color="#390">LadyGuy</font></a><br /><br />Depuis plusieurs années, j’ai cette recette sur une feuille toute chiffonnée et maculée de taches de gras. Moi qui suis de nature si bordélique, je ne comprends pas comment j’ai pu réussir à ne PAS perdre ce bout de papier, où je reconnais l’écriture toute ronde de mon amie Élaine (une excellente cuisinière, par ailleurs). Recette qui semble chic mais tout à fait abordable, Élaine la décrit parfaitement bien dans ce mot d’esprit que je répète souvent : « ça goûte cher »! Oui, les amis : l’Osso Buco GOÛTE CHER! Et c’est tout ce qu’il faut dans la vie pour se sentir riche…<br /><span id="fullpost"><b>Ingrédients</b> (pour 4 personnes)<br /><ul><li>4 jarrets de veau à la moelle généreuse (les meilleurs jarrets, on les trouve sans contredit à la Maison du Rôti sur Mont-Royal, les moelles sont énormes!)</li><li>Farine assaisonnée de poivre et de sel</li><li>Beurre</li><li>Une carotte coupée en rondelles</li><li>Un oignon émincé</li><li>4 gousses d’ail hachées</li><li>8 tomates épépinées, pelées et hachées (ou simplement une bonne boîte de tomates égouttées)</li><li>250 ml de vin blanc</li><li>1 bouquet garni</li><li>1 litre de bouillon de bœuf</li><li>1 cuillère à soupe de persil italien haché (l'italien a bien plus de caractère que le persil ordinaire)</li><li>Zestes de citron et d’orange</li></ul><br /><b>Cuisson</b><br /><ul><li>Préchauffer le four à 180 degrés. Fariner les jarrets, fait chauffer l’huile dans une poêle et brunir la viande dans une cocotte pour bien emprisonner leur jus et fermer les trous où dorment les précieuses moelles. Réserver.</li><li>Fondre le beurre et ajouter l’oignon et la carotte, cuire à feu moyen 3 minutes. Ajouter l’ail et les tomates, cuire 5 minutes. Verser le vin blanc et le bouquet garni, cuire 5 minutes. Ajouter le bouillon et la viande. Dès que le bouillon commence à frémir, couvrir et mettre au four pendant 1h30 environ.</li></ul><br /><br /><b>La touche finale</b><br /><ul><lI>Sortir la viande de la cocotte et la réserver au chaud dans un plat de service.</li><li> Ramener la cocotte sur le poêle. Porter le tout à ébullition pendant 20 à 25 minutes, question de faire épaissir la sauce (au besoin, on ajoute un petit peu de farine). En fait, jusqu’à ce que le bouillon ait réduit de moitié. On ajoute le persil, le zeste d’orange et de citron, on assaisonne au goût. Et on nappe les jarrets de veau avec cette sauce magnifique.</li></ul><br />On accompagne habituellement ce met de risotto, ou de pommes de terres, mais vous faites ce que vous voulez, hein!<br /><br />Comme le titrait dernièrement la section cuisine du <em>Journal de Montréal</em> qui proposait son Osso Buco : <em>le meilleur est dans le trou</em>. C’est sans poésie, mais ça a le mérite d’être clair et surtout, c’est la vérité. Une moelle qui a mijoté dans une si parfaite mixture est tout simplement divine. Les petits estomacs et les bouches difficiles dédaignent parfois cette merveille, et toujours je me sacrifie pour ne pas offenser les Dieux. Jamais une moelle ne prendra le chemin de la poubelle chez moi. On la déguste comme ça, par petites lampées gourmandes et audacieuses, directement sur la lame du couteau, ou bien on la tartine sur du pain. Dans tous les cas, ça rend heureux. Et puis, chaque fois, je trinque à Rabelais qui l’avait substantifique, sa moelle.<br /><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png" /></a></span>Unknownnoreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-52921987997298141372006-12-23T12:29:00.001-05:002006-12-25T08:44:40.771-05:00Pot-au-Feu<a href="http://www.technorati.com/tags/Tony+Tremblay" rel="tag"><font color="#390">Tony Tremblay</font></a><br /><br />Pot-au-Feu (ou plus simplement le Bouilli de légumes)<br />(parce qu'il y a un petit peu de nous autres là-dedans)<br />Préparation : 20 min<br />Cuisson : 3 h 30<br /><br />J'ai à nouveau rencontré ce classique de la cuisine maison dans la fin d'un été neuf, vers l'heure du soleil de l'ouest juste en haut des sourcils quand il fait chaud et que les récoltes ont été bonnes. Nous revenions d'une randonnée automobile dans les Cantons de l'Est. Avions roulé sur de belles routes sinueuses et rencontré des gens qui offraient le fruit de la vie qui fait bon en ce moment de l'été. C'est chez les maraichers de la région que le souvenirs de ce goût de l'enfance nous a frappé.<br /><br />Nous allions ce soir recréer un pan de nous-mêmes, le pot-au-feu pour nourrir le monde. Ce soir-là, nous avons revisité la douceur de la saison, nourris de cette infusion de vie et de saveurs, esquissé des rêves trempés de Chianti Superiore, dans lesquels dès le lendemain,nous apportions à des amis qui nous recevaient avec des sourires, les restes de cette sainte chaudronnée de fin d'été. Hahum.<span id="fullpost"><br /><br /><b>Ingrédients</b><br /><ul><li>1 rôti de palette de boeuf d'environ 1,0 kg à 1,5 kg</li><li>10 tasses (2,5 l) d'eau</li><li>6 carottes moyennes, tranchées en morceaux de 10 cm</li><li>1 oignon espagnol, coupé en quatre</li><li>Haricots verts (au goût - facultatif)</li><li>Haricots jaunes (au goût - facultatif)</li><li>1 navet moyen, en morceaux</li><li>1 chou frisé moyen, coupé en quatre (le chou frisé est plus aérien et a meilleur goût. Le chou blanc ordinaire est plus compact, moins savoureux, moins bon)</li><li>12 pommes de terre rouges coupées en morceaux (pas trop grosses ni trop petites, dans le genre Idaho font l'affaire. Elles ajoutent de la couleur, elles sont délicieuses et elles ont moins tendance à fondre en purée)</li><li>1 bonne branche de thym frais</li><li>4 clous de girofle (on peut les piquer dans les morceaux d'oignons)</li><li>1 grosse feuille de laurier</li><li>1 c. à soupe (15 g) de gros sel, ou 10 g de sel de mer fin</li><li>1/2 c. à thé (1 g) de poivre frais du moulin</li></ul><br /><b>Les étapes</b><br /><ol><li>Dans un grand chaudron (ma mère dit une chasse-pinte), saisir la pièce de viande des deux côtés avec un peu d'huile d'olive</li><li>Quand la viande est colorée et sa saveur bien scellée, ajouter l'eau et porter à ébullition </li><li>Ajouter les carottes, l'oignon espagnol, le bouquet garni (thym, clous, laurier)</li><li>Couvrir et laisser mijoter pendant 2 heures.</li><li>Ajouter ensuite les haricots verts et jaunes, le navet, les pommes de terre et le chou.</li><li>Poursuivre la cuisson pendant 1 h 30.</li><li>Servir au moins 6 à 8 assiettes (ou garder pour des repas ultérieurs)</li><li>Dégustez accompagnés de petits cornichons salés, d'un bon vin de votre choix et bien sûr d'une compagnie de bons amis, en écoutant votre musique préférée</li><li>Faites un pas de danse entre chaque bouchée</li><li>Virez fous tellement c'est bon et ça réconcilie avec la vie!</li></ol><br />plaisir simple<br />réchauffé, c'est encore meilleur<br /><a href="javascript:print()"><img src="http://synesthesies.googlepages.com/print.png"></a></span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-28146778135499607122006-12-23T05:54:00.000-05:002006-12-23T06:04:44.887-05:00Le mijoté universitaire au riz et à la saucisse italienne piquante<a href="http://www.technorati.com/tags/Basduck" rel="tag"><font color="#390">Basduck</font></a><br /><br />C'est un plat générique : ça goûte rien. Ça joue sur ce que ce soit gras pour exciter le ventre et les papilles gustatives, quant à elles, je m'en sacre bien car je goûte rien anyway. <br /><br />C’est un plat potache parce que facile à faire, ça coûte rien et c’est légèrement fencé; générique parce que la combinaison : saucisse/riz peut très bien être changée pour n’importe quelle combinaison viande/accompagnement; <br />L’important c’est que ce soit gras, aussi, abuser de l’huile d’olive : <br /><span id="fullpost"><ul><li>des saucisses (italiennes et épicées, de préférence)</li><li>du riz</li><li>de l’huile d’olive</li></ul><br /> That’s it. <br /><br />Et l’important c’est d’ajouter un ingrédient épiphanique; dans mon cas c’est du miel, du sel de mer et des assaisonnements italiens; <br /><br />Au final c’est plus bien que bon. <br /> <br />P.S. : À éviter : les légumes.<br /></span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-88298572704877488202006-12-22T13:18:00.000-05:002006-12-23T06:07:06.425-05:00Boules au beurre d’arachide et au riz croquant<a href="http://www.technorati.com/tags/Melissa+LeBlanc" rel="tag"><font color="#390">Mélissa LeBlanc</font></a><br /><br />Elle n'est pas écrivaine, mais impostrice. Je <i>pose</i> sa recette ici, le temps d'ouvrir un compagnon pour Synesthésie qui sera là pour les recettes des non écrivains, imposteurs ou autres<br /><strike>Elle ne me donne pas de blog à lier.<br />Je ne lui cause même pas en e-mail :-P Guy Gendron, alias Ginette Perron, alias Jules Barette, alias Paulette Biron, alias Melissa LeBlanc, alias Vasavoir Monpote, alias Agnès Agnelette, etc.</strike><br /><br /><blockquote>Allo Oldcola, voici une recette pour Synestésie. Je ne suis pas écrivaine mais j'ai fais un pré-universitaire en lettres avant de me tourner vers les sciences sociales, est-ce que ça compte? C'est l'histoire de ma vie, le syndrome de l'imposteur.... mais voilà ma recette de Noël numéro 1 : Succès garanti.</blockquote><br /><span id="fullpost"><br />Et puis, non, <a href="http://synesthesie2.blogspot.com/2006/12/boules-au-beurre-darachide-et-au-riz.html">les impostrices avec les autres</a> ;-)</span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-63141009944716849052006-12-19T05:27:00.000-05:002006-12-19T05:31:56.565-05:00Le pain de légumes du pélerin<a href="http://www.technorati.com/tags/Maxime+Catellier" rel="tag"><font color="#390">Maxime Catellier</font></a><br /><br />L'origine de cette recette remonte à la nuit des temps. Ou enfin, moi c'est mon père qui me l'a apprise. Je ne me souviens plus quand la première fois il écrasa de cette mixture encore chaude sur une tranche de pain grillé, et y étala une généreuse couche de moutarde de Meaux, mais je sais que je ne m'en lassai jamais.<span id="fullpost"><br />L'affaire est bien simple. Vous avez besoin d'une râpe, d'un grand bol et d'un plat allant au four.<br /><br />Vous passez à la râpe dans un grand bol :<br /><br />2 oignons jaunes, ou 1 gros espagnol<br />Une grosse carotte <br />Une branche de céleri<br />Une pomme de terre (russett devrait faire l'affaire)<br /><br />Vous déversez joyeusement dans le grand bol :<br /><br />3/4 de tasse de farine de blé<br />2/3 de tasse de levure alimentaire en flocons (l'ingrédient secret) <br />1/2 tasse de graines de tournesol moulues<br />2 cu. à soupe de jus de citron<br />1/3 de tasse d'huile (tournesol, arachide, canola, pépins de raisin)<br />1 (ou 2 ou 3) gousse d'ail émincée<br />4 cu. à soupe de sauce tamari <br />1 cu. à thé de basilic séché<br />1/2 cu. à thé de thym séché<br />1 cu. à thé de sauge séchée<br /><br />Là, vous matricez dans le bol à grands coups de cuiller de bois, et bientôt, vous verrez se former une bouillie à l'aspect dégueulasse, presque insoutenable. <br /><br />Versez-y une tasse d'eau chaude pendant l'effort. C'est de plus en plus laid. Vous vous demandez si c'est ce que Pasolini a utilisé pendant le tournage de Salo.<br /><br />Prenez le plat, versez-y la merde, et foutez au four à 350F pendant 3/4 d'heure. <br /><br />Au sortir, profitez-en pendant qu'il est chaud. Écrasez doucement sur du pain grillé, préférablement de blé entier. Étendez la moutarde de votre choix, ou laissez nature.<br /><br />Une fois qu'il est réfrigéré, ça tient une bonne semaine, peut-être deux, et c'est parfait pour les sandwichs.<br /></span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-483916418759249742006-12-18T06:29:00.000-05:002006-12-18T06:35:07.456-05:00Poulet Laitue<p><a href="http://www.technorati.com/tags/Oldcola" rel="tag"><font color="#390">Oldcola</font></a></p><p>C'est Mamie Laitue <small>(Maroulio pour les hellénistes)</small> qui m'a montré comment préparer le "poulet du dimanche". Pour elle c'était un plat de fête et pas de tous les dimanches, quand il y avait de quoi payer les <u>plus</u> qui agrémentaient le poulet sacrifié et le temps pour le préparer, <i>sans rien d'autre faire</i> que profiter de la chaleur de la cuisinière. Il fallait certes aller attraper le poulet, le décapiter, le plumer, le vider et le passer à la flamme de la lampe à alcool, pour éliminer les dernières traces de plumes. Il fallait aussi aller chercher les patates à la remise. Mais après commençait la fête de la préparation.</p><p>Je ne sais plus quelle part de la recette originale reste dans ma façon de faire, si ce n'est la mémoire de ma grand-mère penchée au dessus de ses casseroles, mais ça n'est plus important, c'est toujours <i>sa</i> recette.</p><span id="fullpost"><p>Mettre une petite casserole à moitié remplie d'eau à chauffer, pendant qu'on coupe <b>deux oignons </b> finement. Les verser dans l'eau tiède et attendre la première ébullition, puis mettre la casserole de côté.</p><p>Couper <b>trois tranches généreuses de poitrine fumée</b> en petits dès et les verser au fond d'une cocotte avec <b>trois cuillerées d'huile d'olive</b>. Placer sur un feu doux et laisser la poitrine suer son eau.<br />Verser l'oignon dans un chinois et laissez égoutter.</p><p>Quand les bords de la poitrine commencent à blondir, verser l'oignon et laissez les brunir ensemble, en les mélangeant avec une spatule en bois.</p><p>Préparez <b>le poulet</b>. S'il vient ficelé comme d'habitude ces temps-ci, libérez-le ! Fendez la peau à la base des cuisses et le long du sternum. Badigeonnez-le d'huile d'olive et passez le moulin à <b>poivre</b> partout; le poivre va <i>coller</i> grâce à l'huile.</p><p>Placez le poulet dans la cocotte et montez le feu. Faites dorer les quatre côtés du poulet en le tournant toutes les 3-4 minutes. Pendant ce temps faites bouillir un demi verre d'eau et diluez dedans <b>deux cubes de bouillon de poulet et de boeuf.</b> Le poulet étant doré, mouillez-le du bouillon, baissez le feu pour avoir un léger frémissement, couvrez la cocotte et versez-vous un verre à siroter.</p><p>Il est préférable de disposer de <b>miel de thym</b>. Mais il n'est pas facile à trouver, ou il est cher. Pour flatter mon chauvinisme je vous conseille de l'Attiki. <br />Mais il est simple de se préparer son miel au thym, à partir d'un miel de troisième catégorie et de deux-trois brins de thym. Les miels "toutes fleurs" liquides sont d'habitude fades, ne développent que très peu d'arômes et il sont parmi les moins chers. Placez quatre cuillerées d'eau au fond de la casserole et effeuillez le thym dedans. Faites chauffer doucement, pour exprimer l'arôme du thym, puis sortez du feu et ajoutez quatre cuillerées de miel; ou plus :-)</p><p>Pressez <b>une orange</b> et <b>un citron</b> et <b>un demi-pamplemousse</b>. Si vos moyens sont limités un verre de jus multi-fruits fera l'affaire. Ajoutez le jus à la préparation de miel. Finissez votre verre, versez en un second et versez miel et jus dans la cocotte; profitez pour retourner le poulet et n'oubliez pas de replacer le couvercle.</p><p>Trouvez-vous à vous occuper pendant les trois quarts d'heure qui suivent. Par exemple épluchez les <b>pommes de terre</b>, coupez en cubes moyens, laissez les une dizaine de minutes dans l'eau, égouttez et essuyez les avec un linge et préparez vous à les faire rissoler. J'utilise un mélange d'<b>huile de tournesol</b> et d'huile d'olive, moitié-moitié, chauffé à fond dans une sauteuse. Avant de commencer avec les patates enlevez le couvercle de la cocotte. Faites tourner les cubes des patates dans tous les sens pour les dorer, salez/poivrez à souhait et baissez le feu. Quelques feuilles de <b>menthe poivrée</b> séchée émiettées et le <b>zeste d'un citron</b> <i>saupoudrés</i> sur les patates. Finissez votre verre. Laissez le jus du poulet réduire, les patates confire et attaquez l'entrée, sans vous presser.</p><p>La chaire du poulet doit se détacher des os sans <i>se faire prier</i>; la découpe n'est vraiment plus un problème. Les patates doivent être dorées et <i>sèches</i>. Les odeurs du thym, de la menthe et du citron doivent vous faire l'effet d'une attaque à l'<i>arme chimique</i>, destinée à tarir vos glandes salivaires. Ouvrez <b>le vin, un blanc sec</b> sans prétentions. Versez-le dans une carafe, pour la remplir à moitié. Complétez avec le même mélange de jus de fruits qui vous a servi pour le poulet.</p><p>Eteignez les feux et servez.</p><hr><ul><li>huile d'olive</li><li>huile de tournesol</li><li>deux oignons</li><li>trois tranches de poitrine fumée</li><li>un poulet</li><li>sel, poivre</li><li>un cube de <i>bouillon</i> poulet</li><li>un cube de <i>bouillon</i> boeuf</li><li>quatre cuillerées de miel de thym</li><li>deux oranges, deux citrons (gardez le zeste de l'un des deux), un pamplemousse, ou un litre de jus multi-fruits</li><li>des pommes de terre</li><li>de la menthe sèche</li><li>vin blanc sec</li><li>et de quoi boire pendant la préparation, à la mémoire de Mamie Laitue.</li></ul><p>Pour les quantités faites au mieux, j'ai jamais su compter pendant que je cuisine. Le verre d'eau est une demi-pinte, 250 ml.</p><hr width="50%"><p>Si vous n'avez pas de cocotte prenez une casserole banale, mais faites attention que ça n'attache pas au fond, pensez à remuez le contenu (et retourner le poulet) fréquemment.<br />Si vous n'avez pas de chinois, un filtre à café fait l'affaire; n'utilisez pas le support de la cafetière, sinon votre café va sentir l'oignon pour quelques jours.<br />Si vous utilisez du jus multi-fruit plutôt que des fruits frais, remplacez le zeste de citron par du curry (une pointe juste); ça n'a rien à voir, mais ça fait l'affaire.</p><hr width="50%"><p>S'il reste de la sauce après que la dernière partie du poulet ait été consommée, vous pouvez l'utiliser pour la soupe frisée, une autre recette , bientôt à vos écrans...</p><br /></span>Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-8246213307546938017.post-41865543965587290432006-12-16T12:27:00.000-05:002006-12-16T12:30:56.886-05:00La vinaigrette Mojo<a href="http://www.technorati.com/tags/LadyGuy" rel="tag"><font color="#390">LadyGuy</font></a><br /><br /><ul><li>Un pincée de grains d’ail (pas le sel!) ou, sinon, un peu d’ail frais coupé finement.</li><li>Une cuillère à thé de sauce soya.</li><li>Même quantité de vinaigre balsamique.</li><li>Ingrédient suprême : huile de sésame grillée (très important qu’elle soit GRILLÉE, sinon vous n’aurez que le quart du goût).</li></ul><br />Verser sur une salade verte de préférence.Antoine Vekrishttp://www.blogger.com/profile/17413954699764193488noreply@blogger.com0